Petite histoire entre amis

8 mars 2009

C'est l'histoire d'un brave petit étudiant Erasmus nommé Matthieu, qui après une longue nuit de fête décide de soulager sa vessie grandement alourdie par le liquide ingéré toute la soirée durant. Il appel un de ses copains à la rescousse, histoire d'avoir un peu de compagnie durant le périple. J'accepte volontié cette petite balade nocturne et nos deux aventuriers partir à la recherche d'un coin paisible. Une fois la ruelle trouvé, Matthieu s'y engage jusqu'à ne plus être visible! moi, posté à l'angle de la rue, continu à lui faire la conversation en parlant un peu plus fort pour se faire entendre...

C'est à ce moment qu'une fourgonnette de la police national arrive a ma hauteur, six hommes en descendent...tous se cagoule et sorte leurs matraques... en espérant détourner l'attention de l'urineur en folie du bout de la rue, je m'avance avec mes papiers à la main:

-"Hola caballeros, no pasa nada espero solo un amigo!"

Mais trop tard, trois hommes s'engouffrent dans la ruelle, lampes torches à la main et ramènent matthieu qui n'avait pas eu le temps de se rabiller. Le sergent s'approche de nous deux, arrache de mes mains mes papiers, les parcours rapidement et me les lance au visage, un silence de mort s'installe. embarrassé j'improvise:

-"es aqui solo por el turismo, no es Erasmus no sabe que orinar en la calle es prohibido aqui!"

La réponse ne se fait pas attendre, le sergent se rapproche:

-"joder! me egual que es Erasmus o no"

Le sergent cagoulé et moi sommes maintenant nez à nez, sa matraque me tapote la jambe...le fonctionnaire zélé me sourit et fait un signe de la tête pour nous signaler de partir rapidement avant qu'il ne change d'avis.

Je pars avec Matthieu, qui jouait le jeu et faisait semble de ne rien comprendre. Je souris...6 policiers armés, un contrôle de plus de 5 minutes pour un étudiant qui urine dans une rue plus crasseuse qu'une porcherie...soudain:

-"Hep cabron, porque ries de mi"

mon large sourire n'était pas passé inaperçu. Les 6 policiers nous encerclent maintenant tout les deux, la matraque du sergent caresse ma joue, les autres tapotent leurs matraques contre leurs mains...je sens le tabassage en règle: un "provocation", pas de témoins, flics cagoulés contre deux Erasmus sortant de fête. Tableau idéal pour 6 fachos désireux de se détendre sur de l'erasmus!

On calme le jeu:

-"no hecho nada senor, no quiero problema"...le flic tire une longue taf sur sa cigarette et m'envoi tout au visage.

-"Seguro?"

-"claro senor, no quiero nada"

le cercle de policiers s'ouvre, un second signe de la tête, nous nous en allons...